Tyrant Festival Jour 1
- Succubus
- 11 févr. 2019
- 5 min de lecture

THAW
Thaw est un groupe original car cela marie le black metal avec le dark ambient. Vous me direz le dark ambient est un courant venant du black metal, donc ce n’est pas si étonnant que ça. Je devais les voir au Bifrost de Rouen, mais le travail des études fut prioritaire. C’était donc l’occasion de me rattraper !
Tout de suite, l’ambiance typique de ce style de concert se fait ressentir. On y entend un grésillement comme celui d’une télévision au bord de la mort. Les lignes de gratte s’amplifient au fur et à mesure. Le dj chante de sa voix en fond. Mais les riffs et les mélodies restent assez classiques en somme pour du black metal. D’autres grésillements arrivent, mais ils sont trop forts. Par conséquent, cela gâche l’immersion et mon audition…
De la fumée fait irruption, renforçant ainsi le côté mystérieux de la musique. Parfois on y percevra le dj , comme si il était le guide ou la lumière de cet environnement. Mais plus tard, l’artiste lui même y sera camouflé. Ne faisant plus qu’un avec sa musique. D’ailleurs les mélodies qu’on y entend à ce moment sont fortement inspirées par les Légions Noires.
Puis on part sur un titre beaucoup plus rauque, qui m’ébranle. La musique y est très virulente, laissant la fumée s’épaissir de plus en plus. Les projecteurs rouges amplifient cette empreinte musicale agressive. Plus tard ils y seront bleutés, nous donnant envie de nous asseoir et planer. L’ultime chanson sera la plus grandiloquente, le chant y prend forme de manière rituelle est mystique. J’y sens un tiraillement dans le ventre, comme si cette musique me prenait en tenaille.
C’était un très bon concert , malgré que je n’ai trouvé rien de novateur dans les riffs ou bruits à la batterie. Je reste donc encore sur ma faim, découvrons ensemble les autres groupes !
Setlist :
The Brigand ,Awake ,Last day ,Wielki piec ,Greed

HANGMAN'S CHAIR
Hangman’s Chair est sans conteste le groupe de metal français qui a le plus fait parler de lui. En combinant sludge et stoner , les musiciens du groupe ont su conquérir plus d’un coeur. N’ayant pas eu l’occasion de les voir au Motocultor, j’y ai vu une occasion pour me rattraper.
L’ introduction est calme et commence par le titre éponyme de leur album qui les a fait décoller .Les musiciens restent silencieux et immobiles, attendant le moment de jouer. On y sent une atmosphère détendante et à la fois brusque. Comme si quelque chose de grave allait survenir.
Le chant est tortueux et déchirant. L e bassiste joue très bien son rôle, et est de plus en plus dynamique faisant même participer le public.On rentre de plus en plus dans la profondeur de la douleur, le doom est présent. Des lumières rouge et roses commencent à tanguer, éclairant le groupe.
Puis surviennent des mélodies très criardes , comme si une souffrance s’éternisait. Et voilà surement l’une des meilleures musiques du set qui arrive. Le titre y est très groovy. Le public et moi même rentrons en transe. Les larmes me viennent à un moment. C’est beau, putain. Cela décrit peut être le paroxysme des émotions dont nous emmène le chanteur. Une
ambiance doomesque arrive en puissance . Ca en devient presque crispant, cela serre le coeur. Je comprends du coup le succès fulgurant du groupe. J’en viens même à regretter de ne pas les avoir vu au Motocultor de l’été dernier.
Setlist
1. Banlieue triste 2. Naive 3. Sleep juice 4. 04 09 16 5. Can't Talk 6. Touch the razor 7. Cut Up Kids 8. Full ashtray

SCHAMMASH
Schammasch est pour moi une surprise du festival. En écoutant les albums, on sent une idendité forte à la fois rituelle et mystique. L’imagerie associée y est très esthétique. Je m’étais dit qu’en allant au live, j’aurai la même surprise. Vérifions cela !
On commence par entendre deux voix très marquées .La musique y est glacante et très sombre. Chaque musicien arbore un costume similaire à ceux que portent les membres de Batushka. A l’instar du chanteur qui en plus est encapuchonné et recouvert de peinture noire. Puis la voix principale devient de plus en plus profonde. Quelques mélodies plus douces et un choeur en fond amplifient cette magie.
Le second morceau est à peu près similaire au premier,avec du mystère et de l’inquiétude ressenties en plus. On y ressent comme un froid qui nous glacerait la peau. Mais le reste demeure trop classique et le jeu de scène des musiciens est immuable.
La violence arrive maintenant. Un certain ton de gravité monte de plus en plus. Puis arrivent des riffs entraînants qui suspendraient presque le temps un bref moment. Le vocal principal est toujours aussi impressionnant.
Arrive ensuite le sample d’une personne qui nous raconte sa douleur. La musique y est plus intimiste.
Petit vocal sur un mec qui raconte sa douleur, suivi d’une petite musique aux tonalités plus intimistes. On se sent un peu l’extérieur dans cette musique.
Pour finir en beauté, les voix y sont plus claires. Ce qui ajoute une dimension d’espoir et un aspect méditatif.
En conclusion j’ai pris ma claque aussi bien en live qu’en album. Si vous avez l’occasion de voir le groupe, foncez !
Setlist :
Consensus
Golden Light
Chimerical Hope
Do Not Open Your Eyes
The World Destroyed by Water
Metanoia

DER WEG EINER FREHEIT
Der Weg Einer Freiheit , un groupe au nom aussi imprononçable que leur musique est qualitative.
Déjà ce qu’on peut remarquer, c’est cette affiche impressionnante de ce loup garou dévorant un être humain. Les projecteurs bleus, à ce moment là ,nous font transparaître une certaine amertume que j’ai du mal à trouver sur d’autres groupes de black metal .
La méditation commence , on se laisse peu à peu emporter , et fixer au loin le fond de la scène. Les lumières rouges commencent à venir, presque virevoltantes , ce qui donne une dimension à l’image de fond : bestiale et sanguinaire. On se trouve face à une nouvelle émotion contrastée à la première. Après l’amertume, la colère. On sent ensuite le public touché, cela monte de plus en plus en puissance. Pause, on se trouve dans le noir. Puis les instruments reprennent des mélodies de musique classique. La transe se fait ressentir. On ferme les yeux , et on se laisse doucement emporter par cette musique. Quelques moment de pause dans le noir et cela reprend de plus belle. Enfin à l’occasion de leur anniversaire, on finit sur leur premier morceau produit. Les lumières s’agitent blanches au son fracassé de la musique, comme un feu d’artifice sur un bouquet final.
Setlist :
Einkehr
Skepsis, Part I
Ewigkeit
Zeichen
Aufbruch

AURA NOIR
Aura Noir est pour moi le groupe qui a ressuscité l’époque Venom. Avec leur dernier album “Aura Noire”, le groupe fait un comeback digne des plus grands. C’est du coup, avec plaisir que j’assiste à leur concert.
Le show commence par un classique, mais c’est avec empathie que je vois Agressor sur un fauteuil. En effet il y’a quelques années, le chanteur est tombé d’une fenêtre d’appartement. Ainsi, il lui est resté quelques séquelles.Ajoutons aussi le fait qu’ils soient 3 à jouer. Ce qui donne un aspect assez original pour un groupe de metal. J’ai l’impression de revoir un live d’Ozzy Osbourne,car ils restent des maîtres dans leur style en live . Dommage les lumières se déplacent peu, mais le public est déchaîné .La voix du batteur Apollyon rajoute une personnalité en plus , et est très discernable. Des morceaux plus rock arrivent et ajoutent un vent de fraîcheur pendant le concert On peut voir qu’ils sont toujours aussi actifs et virulents sur scène.Agressor se lève et prend place, pour jouer les deux ultimes morceaux.
Ce n’est sûrement pas le meilleur concert que j’ai pu faire lors de ce festival, mais je suis content. Enfin j’ai pu voir les magiciens du Black Thrash Attack !
Setlist :
1. Sons of Hades 2. Dark Lung of the Storm 3. Destructor 4. Shades Ablaze 5. Shadows of Death 6. Gaping Grave Awaits 7. The Stalker 8. Swarm of Vultures 9. Unleash the Demon 10.Demoniac Flow 11.Schitzoid Paranoid 12.Hell's Fire 13.Cold Bone Grasp 14.Deep Tracts of Hell 15 .Black Thrash Attack
Photographies : Clotilde Cadart
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